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Minuscule

Microfaune au parc du Heyritz

Romane Buton

Dans nos jardins, une vie insoupçonnée grouille sous nos pieds, de nombreuses espèces s’activent. La biodiversité des sols permet la décomposition de la matière organique, la structuration du sol et la régulation des populations.

L’observatoire participatif de Jardibiodiv, animé par SOLenVillE Strasbourg propose d’observer et d’apprendre à connaître la pédofaune qui la constitue.
Sur trois bâches tendues, accrochées à la rambarde du ponton du parc du Heyritz, différents invertébrés sont suggérés au milieu d’un ensemble de motifs graphiques.

Cependant, grâce à l’application Jardibiodiv, il est possible de décrypter ces signes et d’identifier l’espèce représentée. Le dispositif appelle à la curiosité des passants qui découvrent ainsi leur environnement.

Les sciences participatives, qu’est-ce que c’est ? Tout simplement des protocoles scientifiques, s’intéressant à la nature la plupart du temps, et réalisés non pas par des professionnels (les écologues), mais pas des observateurs bénévoles. Débutants, naturalistes ou professionnels, tous sont invités à observer la biodiversité et à faire remonter les informations collectées aux scientifiques, qui étudieront leurs données. Pour quoi faire ? Afin de collecter un nombre très important de données, et d’en faire un suivi sur le long terme.

La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg portent depuis 2021 un politique de développement de ces sciences participatives sur leur territoire. Les deux collectivités ont décidé de se faire le relais de programmes existants : ceux de Vigie Nature, créé et coordonné par le Muséum National d’Histoire Naturelle.

Quatre protocoles sont mis en lumière : Sauvages de ma rue, Observatoire des bourdons, Vigie Chiro et Birdlab. Et afin de faciliter leur appropriation par les citoyennes et les citoyens, des animations sont organisées régulièrement, et du matériel mis à disposition.

Dernier grand parc strasbourgeois, le parc du Heyritz a été inauguré en 2014. Le parc a conservé le caractère naturel des lieux : sur le 8,7 ha (dont 1,5 ha de bassins), certains espaces boisés restent inaccessibles pour assurer la tranquillité de la biodiversité locale, et le bassin est mis en valeur grâce au ponton flottant de 300 m de long agrémenté d’îlots de végétation flottants. Le parc, comme les autres grands espaces verts strasbourgeois, est éteint la nuit afin de limiter la pollution lumineuse et préserver la trame nocturne.

Sa création s’est fait en concertation avec les usagers (riverains, conseils de quartier…) grâce à la mise en place d’un atelier de projet. Le bureau d’études « Villes et Paysages » en est le concepteur en association avec « EGIS France » et « Les Éclaireurs ». Le projet a été lauréat du Grand Prix de l’Aménagement urbain en 2015.

Trois concepts animent le parc :
– de la terre à l’eau, un fil conducteur guide les promeneurs depuis les jardins familiaux jusqu’à la promenade des berges ;
– s’amuser, la création d’un pôle « sport et loisirs » à l’Ouest ;
– se rencontrer, la création d’une zone d’animation à l’Est.

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