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arbres à cavité pochoir rose

02/03 Arbres à cavités

Une grande illustration d’un arbre à cavités dans un panneau « planté » sur la presqu’île Malraux, en regard des grands platanes sur les berges de l’Ill. Au dos du panneau, toute la vie qu’il héberge.

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Références graphiques

Habiter le creux

L’arbre à cavités : un refuge pour la biodiversité

Juliette Mokrzycki

Au sein du parc du Heyritz, on peut croiser le chemin d’arbres surprenants : de mystérieuses cavités se dessinent sur leur tronc. Sont-ils abandonnés sans soin ? Qui peut bien se cacher dans ces creux ? C’est à dessein que les jardiniers laissent faire la nature. Ces cavités ne sont pas forcément le signe d’une mauvaise santé ou d’une mort imminente pour ces vieux arbres. Elles sont en réalité une bénédiction pour une variété d’espèces animales, comme les oiseaux et les chauves-souris qui y trouvent des refuges, devenus rares dans l’espace urbain. Ces arbres, dont on pourrait vouloir débarrasser nos forêts et jardins, sont des écosystèmes d’une grande richesse qui abritent une biodiversité précieuse.

Toc toc ? Il y a quelqu’un ? On pense souvent que les arbres morts ou mourants ne valent pas la peine d’être préservés. Pourtant, ces arbres « à cavités » fournissent nourriture, abri et sécurité à plusieurs oiseaux, mammifères ou insectes. Les arbres à cavités sont des arbres morts ou mourants qui ont un ou plusieurs trous dans leur tronc ou dans leurs branches principales. Ces cavités se retrouvent aussi dans certains arbres en santé. Les cavités sont souvent creusées par les oiseaux, souvent des pics qui recherchent des insectes présents dans le bois. Elles peuvent aussi être causées par la pourriture et des branches cassées. Les cavités ne se ressemblent pas toutes. La grosseur, la forme et l’emplacement des cavités déterminent l’utilisation choisie par la faune : elles peuvent servir pour faire un nid ou élever des petits, pour se protéger ou pour dormir ou pour se nourrir. Les Platanes taillés, très présents sur notre territoire, présentent très souvent des cavités. La collectivité essaie de les préserver tant qu’ils ne présentent pas de menace de chute sur l’espace public. En 2013, quasiment 500 Noctules (espèce de Chauve-souris) avaient été découvertes dans un Platane abattu. Depuis, la collectivité a mis en place une charte pour une meilleure prise en compte des chauves-souris pouvant être présentes dans les arbres à cavités.

Dernier grand parc strasbourgeois, le parc du Heyritz a été inauguré en 2014. Le parc a conservé le caractère naturel des lieux : sur le 8,7 ha (dont 1,5 ha de bassins), certains espaces boisés restent inaccessibles pour assurer la tranquillité de la biodiversité locale, et le bassin est mis en valeur grâce au ponton flottant de 300 m de long agrémenté d’îlots de végétation flottants. Le parc, comme les autres grands espaces verts strasbourgeois, est éteint la nuit afin de limiter la pollution lumineuse et préserver la trame nocturne. Sa création s’est faite en concertation avec les usagers (riverains, conseils de quartier…) grâce à la mise en place d’un atelier de projet. Le bureau d’études « Villes et Paysages » en est le concepteur en association avec « EGIS France » et « Les Éclaireurs ». Le projet a été lauréat du Grand Prix de l’Aménagement urbain en 2015. Trois concepts animent le parc : – de la terre à l’eau, un fil conducteur guide les promeneurs depuis les jardins familiaux jusqu’à la promenade des berges ; – s’amuser, la création d’un pôle « sport et loisirs » à l’Ouest ; – se rencontrer, la création d’une zone d’animation à l’Est.

Juliette
bergeronnette-grise
BERGERONNETTE GRISE La bergeronnette grise a une taille moyenne de 19 cm, avec une silhouette reconnaissable par sa longue queue et ses courtes ailes. Son plumage arbore des nuances de gris, et sa gorge est noire. Sa façon de se déplacer est aussi un élément qui la distingue, par ses battements de queue verticaux.
chauve-souris
CHAUVE-SOURIS Les chauves-souris observées en France sont de petites tailles, entre 4 et 10 cm. Au repos, la tête en bas, elles s’enveloppent de leurs mains ailées pour se protéger. Avec un sens de l’ouïe extrêmement développé, leurs oreilles sont très grandes par rapport aux proportions de leur tête et de leurs yeux.
gobemouche
GOBEMOUCHE À COLLIER Mesurant entre 10 cm et 20 cm, le ventre, la gorge et la nuque du gobemouche à collier sont blancs, en contraste avec le noir de ses ailes et de ses joues. Il aime faire son nid dans des cavités en hauteurs.
grimpereau
GRIMPEREAU DES JARDINS Le grimpereau des jardins est un petit oiseau, 12 cm en moyenne, avec un bec fin et arqué. Son plumage supérieur, tout en nuances de bruns, lui permet de se fondre dans le décor de l’écorce des arbres. Il grimpe sur ces derniers de bas en haut grâce à ses pattes griffues, pour trouver sa nourriture.
mesange
MÉSANGE BLEUE De petite taille, la mésange bleue mesure en moyenne 12 cm. Elle se distingue par son « chapeau » bleu, sa poitrine jaune pâle et ses joues blanches barrées d’un trait de plumes noires passant par l’œil. Un plumage bleu vif indique que c’est un oiseau adulte : le plumage du jeune oiseau est plus terne. La mésange aime faire son nid dans des cavités à petites ouvertures, pour éviter la concurrence avec des oiseaux de plus grandes tailles.
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PIC VERT Le pic vert est nettement plus gros que les autres oiseaux présentés ici : il mesure en moyenne 33 cm. Son plumage vert sur le dessus du corps et rouge au niveau de la tête, permettent de le repérer facilement. On peut souvent l’observer au sol, qui sautille à la recherche de fourmis. Son cri est immédiatement reconnaissable pour sa ressemblance avec le rire humain.
rougegorge
ROUGEGORGE De taille moyenne, environ 14 cm, le rougegorge se reconnaît aux plumes orange présentes sur son front, les côtés de sa tête, son cou et sa poitrine. Ce plumage vif apparaît néanmoins à l’âge adulte. C’est un oiseau solitaire, on l’observera ainsi le plus souvent seul.
sitelle
SITELLE TORCHEPOT La sitelle torchepot mesure en moyenne 14 cm, et se distingue par le contraste entre son ventre châtain et roux, et son dos gris-bleu clair. Elle est peut descendre le long d’un tronc d’arbre avec la tête en bas. Elle doit son nom de « torchepot » au fait qu’elle adapte l’entrée de son nid à sa taille avec de la boue, pour écarter les concurrents de plus grande taille.